Procédure disciplinaire dans les associations

Cette page vise à donner des outils à des associations qui voudraient mettre en place des procédures disciplinaires internes – notamment dans le cadre de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Elle n’est pas rédigée par des juristes : c’est le fruit d’un travail de compréhension de militant-es qui pour certain-es avaient des notions de droit. Elle est rédigée en essayant d’être claire pour des non-juristes.

Oui, les assos peuvent mettre en place des procédures disciplinaires

Ce sont les statuts de l’association qui en donnent généralement l’armature : pour les plus petites associations, on a le plus souvent juste la mention de la possibilité d’exclure / radier un-e adhérent-e. Pour les plus grosses associations, ou celles qui ont déjà été amenées à gérer des situations disciplinaires, les statuts ou le règlement intérieur peut être bien plus détaillés sur à la procédure à suivre.

Les associations étant une forme de contrat passée entre des personnes, elles relèvent du contrôle du juge civil car c’est lui qui juge des contrats. On l’appelle actuellement tribunal judiciaire en première instance, cour d’appel en appel, et cour de cassation en cassation. C’est-à-dire qu’un-e adhérent-e sanctionné-e par son association peut aller voir le/la juge pour lui demander de dire que cette sanction doit être annulée, avec comme fondement que ce serait une mauvaise application du contrat d’association ou bien d’autres principes de droit (le contrat d’association doit respecter les principes de droits supérieurs comme la loi, la constitution, etc). Le juge peut décider d’annuler la sanction et/ou de reconnaître qu’il y a eu un préjudice pour la personne du fait de cette sanction, et donc dire que l’association doit verser des dommages et intérêts.

La procédure disciplinaire interne à une structure est indépendante des procédures pénales ou administratives que peut engager l’Etat. En matière de VSS, ça veut dire qu’il n’y a pas besoin qu’une personne soit condamnée par le juge pénal pour qu’on puisse le/la sanctionner dans son association, ou, dans le secteur des associations de jeunesse, que ce n’est pas parce que les services de Jeunesse & Sports n’ont pas sanctionnés un animateur qui a commis des VSS, que son association ne peut pas le sanctionner. Par contre, les décisions de l’Etat ou des juges s’imposent à l’association : un animateur sanctionné d’une interdiction d’exercer auprès de mineur-es par ces autorités ne peut pas continuer à encadrer des jeunes dans l’association. Pour être plus précise, cette indépendance de la procédure disciplinaire en matière de VSS notamment est très claire pour les sanctions par l’employeur (privé comme public), mais je n’ai pas trouvé de jurisprudence spécifique aux associations dans ce domaine.

Qui peut prendre la sanction ?

C’est la personne ou l’organe désigné par les statuts qui a ce pouvoir : ça peut être le conseil d’administration, le/la président-e s’il y en a un-e, mais aussi d’autres organes désignés par les statuts ou mandatés par des personnes désignées par les statuts (conseil de discipline, commission de lutte contre les VSS, responsable d’une région, etc).

Si les statuts ne prévoient rien, alors c’est l’assemblée générale des adhérent-es qui a par défaut ce pouvoir (Cour de Cassation, 4 décembre 2019, 17-31.094).

Il faut prendre garde à l’impartialité et aux conflits d’intérêt des personnes qui prennent la décision, c’est-à-dire qu’elles ne soient pas directement concernées par ce qui est reproché à la personne. Les juges professionnels ou les membres de conseil de discipline dans la fonction publique sont soumises à des règles strictes (liens amicaux, conflits, etc) dans ce domaine, mais il est probable que le juge apprécie ces éléments plus souplement pour les associations, qui par nature réunissent des personnes qui ont des liens d’intérêt commun. Je n’ai cependant pas trouvé de jurisprudence sur le sujet.

Par exemple, le juge a annulé une sanction prise par un CA dans lequel le président siégeait alors qu’il était reproché aux personnes d’avoir diffusé un courrier qui critiquait le président.

Il est important de souligner que le fait que les statuts ne prévoient rien pour réagir à une situation d’urgence ne signifie pas que l’association ne peut rien faire. Le/la juge a ainsi pu estimer que dans une situation urgente, le président d’une association pouvait suspendre à titre conservatoire (c’est-à-dire temporairement, en attendant que l’AG puisse décider du fond de l’affaire) un-e adhérent-e ou certain-es de ses pouvoirs, alors même que les statuts ne prévoyaient pas cette possibilité. Le ou la présidente doit agir « dans l’intérêt » de l’association, et ne prendre que les « mesures urgentes qu’exigent les circonstances » (Cour de cassation, 3 mai 2006, 03-18.229).

Enfin, les statuts peuvent prévoir des modalités pour faire appel d’une sanction en interne de l’association, mais ce n’est pas obligatoire (par ex: décision par le CA et appel devant l’AG).

La procédure à suivre

En principe, il faut suivre la procédure prévue dans les statuts ou le règlement intérieur. Le/la juge peut annuler une sanction qui aurait été prise sans respecter la procédure. Cependant, cette procédure ne doit pas forcément être très formelle (courriers, lettres avec accusé de réception, etc : le juge a ainsi estimé que « il faut se garder de vouloir transposer un formalisme aussi soutenu qu’en droit du travail, sauf à priver de toute existence les petites associations » (Cour de cassation, 17 mars 2011, 10-14.124) . Ainsi, plus l’association est petite, plus le juge acceptera qu’elle fasse au mieux au vu de ses moyens (oralité, simple mail, etc), et inversement.

A noter que certaines associations peuvent être tenues de respecter les procédures prévues par les fédérations auxquelles elles appartiennent : c’est le cas notamment des associations sportives du fait des dispositions du Code du sport.

Par exemple, le règlement disciplinaire de la Fédération française de Tir prévoit que la séance doit être publique, donc la sanction prise par une association qui y appartient lors d’une séance non-publique est annulée (Cour d’appel de Pau, 7 janvier 2021, n° 19/02272)

Cette procédure doit respecter, dans tous les cas et même si ce n’est pas écrit, des principes qui découlent notamment des droits de l’homme. Il s’agit des « garanties de la défense et du principe du contradictoire », qui visent globalement à respecter le droit de toute personne à se défendre avant d’être sanctionné-e (Cour de Cassation, 22 avril 1997, 95-15.769).

Donc, si vos statuts ne prévoient rien, à vous le moment venu de construire votre procédure, en respectant ces grands principes.

Les juges ont eu l’occasion de préciser quels sont ces droits qui s’imposent aux associations :

  • la personne doit avoir été informée de manière suffisamment détaillée de ce qui lui est reproché
  • elle doit avoir été informée des ou de la sanctions qui sont envisagées
  • elle doit avoir bénéficié d’un délai suffisant pour préparer sa défense, et si elle demande un report de la date pour de bonnes raisons, il doit être accordé avec un délai suffisant – sauf s’il y a une forme d’urgence à décider
  • elle doit avoir la possibilité de se défendre auprès des gens qui vont prendre la décision avant qu’iels la prennent, et avoir été informée de ce droit.
  • un flou existe sur le fait qu’elle doit avoir été informée explicitement du droit de se taire devant l’instance qui prend la décision, car il n’y a pas de jurisprudence. Le Conseil constitutionnel a décidé que c’était obligatoire pour la fonction publique, mais pas obligatoire pour le droit du travail privé. Dans le doute, on conseille de donner cette information.
  • la personne doit pouvoir être accompagnée d’un défenseur (avocat ou autre) si elle le souhaite. Par contre, le juge a statué qu’il n’était pas obligatoire d’informer la personne de cette possibilité (CA de Montpellier, 30 avril 2024, 22/02978).
  • la sanction doit être prise après la défense de la personne (pas avant). Elle doit être motivée, c’est-à-dire dire explicitement les motifs retenus pour sanctionner. En effet, même si la personne a été informée avant de ce qu’on lui reprochait, elle s’est défendue : il est donc possible qu’une partie des motifs aient été retirés. Il faut donc lister ceux finalement retenus dans la décision de sanction.

Par exemple, le juge a considéré que les droits de la défense n’avaient pas été respectés parce qu’une AG s’était tenue pour exclure un adhérent alors que cet adhérent avait prévenu que pour des raisons de santé il ne pourrait pas être présent pour se défendre, et qu’il n’y avait pas d’urgence à procéder à cette exclusion.

Quelles sanctions peut-on prendre?

Là encore, si des sanctions sont limitativement prévues par les statuts ou le règlement intérieur, il faut respecter ce qui est prévu. On peut donc conseiller de lister des sanctions possibles mais sans les limiter (en disant par exemple « notamment »).

La sanction la plus évidente est l’exclusion de l’association. Mais on peut en imaginer beaucoup d’autres : suspension pendant une période donnée, interdiction d’être bénévole, restriction du niveau de responsabilité possible, obligation de se former, interdiction de gérer les moyens financiers de l’association, … Il faut cependant rester dans des sanctions qui ont un lien avec la vie associative et l’objet de l’association. Sans que je n’ai de décision du juge à ce sujet, je pense qu’il n’est pas non plus possible de prendre une sanctions qui priverait définitivement la personne de ses droits de base d’adhérent-e à l’association (par ex: plus jamais le droit de voter en AG).

Attention, on ne peut pas prendre des sanctions déguisées sans respecter la procédure disciplinaire. Par exemple, refuser l’adhésion d’une personne qui était adhérente depuis plus de 15 ans (CA de Grenoble, 19 juillet 2022, 20/03089).

Pour quels motifs peut-on sanctionner ?

Ce n’est pas une bonne idée que les statuts listent précisément les motifs, car la réalité est souvent plus créative que ce que l’on imagine à l’avance : si vous listez précisément les motifs, alors en principe vous ne pouvez plus sanctionner pour d’autres motifs. De manière générale cependant, il est possible de sanctionner le non-respect des statuts eux-mêmes.

On mentionne généralement des « motifs graves » pour l’exclusion. Le juge a précisé que « le motif grave n’est pas celui du droit du travail en matière de licenciement mais un ensemble de faits rendant impossible le maintien dans une association de cette nature« .

Sans que je n’aie de jurisprudence à l’appui, on peut à mon sens considérer que tous les agissements qui relèvent du code pénal, et notamment les violences sexistes et sexuelles, rentrent dans cette notion de motif grave.

Quelles « preuves » et que communiquer à la personne mise en cause?

Globalement, ce que l’on reproche à quelqu’un-e doit pouvoir être étayé par des éléments : des témoignages, des mails, des sms, etc. On peut recourir à ce que l’on appelle « un faisceau d’indices » c’est-à-dire plusieurs éléments qui pris ensemble permettent de conclure que les choses se sont bien passées. La procédure disciplinaire des associations n’est pas soumise aux mêmes principes que le procès pénal, avec par exemple le fait de devoir établir que la personne avait conscience de ce qu’elle faisait (l »intentionnalité »).

Je n’ai pas trouvé de jurisprudence applicable aux associations, mais en droit disciplinaire de la fonction publique ou en droit du travail, le harcèlement sexuel peut ainsi être établi même sans preuve de l’intention de l’auteur de les commettre (Cour de cassation, 25 mars 2020, 18-23.682). Il en est de même pour les discriminations et le harcèlement discriminatoire (voir le guide du Défenseur des droits). En matière de discriminations (dont les VSS sont d’après le Défenseur des droits une déclinaison en tant que discriminations fondées sur le sexe/genre), la loi prévoit l’aménagement de la charge de la preuve : c’est-à-dire que la personne qui signale doit seulement apporter des éléments qui laissent présumer la discrimination, et c’est ensuite à la personne/structure mise en cause de prouver que les actions n’étaient pas des discriminations.

Les témoignages anonymes (dont on ne connait pas l’auteur-e) ne sont pas valables. Par contre, on peut produire des témoignages anonymisés (c’est-à-dire dont on connait l’auteur-e mais dont a masqué l’identité pour le ou la protéger) (Conseil d’État, 09/10/2020, 425459 et Cour de Cassation, 19 avril 2023, 21-20.310). En principe, il faut que ces témoignages soient alors accompagnés d’autres éléments venant accréditer les faits reprochés.

En principe, parce que la personne doit connaître de manière précise les faits qu’on lui reproche, les éléments du dossier doivent lui être communiqués (ou elle doit être informée qu’ils sont disponibles). Cependant, le juge a pu considérer par exemple que dès lors que le courrier envoyé à la personne mise en cause était suffisamment détaillé, une association avait pu valablement refuser de lui communiquer l’intégralité du rapport d’enquête interne dans une affaire de harcèlement moral (Cour d’appel de Paris, 22 mars 2024, 23/15775). Mais le juge a pu juger l’inverse dans une autre occasion (Cour d’appel de Paris, 18 janvier 2024, 23/15208).

Le juge va globalement rechercher à évaluer l’équilibre entre le droit de la personne à se défendre et le fait que la communication de certains document porterait atteinte au respect de la vie privée des personnes ayant témoigné ou créerait des risques de représailles.

Les écouteureuses

Les écouteureuses sont une proposition née en 2025 dans le contexte des rencontres nationales Grand Bivouac. Le but des écouteur·euses est d’être sûr·es que le Grand Bivouac soit un lieu sécurisé pour les enfants comme pour les adultes qui seraient présent·es sur le lieu, avec l’initiative de prévenir et gérer les différentes oppressions et en particulier les violences sexistes et sexuelles. Iels ont aussi proposé de l’écoute à des enfants et des adultes qui en avaient besoin durant et après ces rencontres.

Iels ont travaillé sur des affichages de prévention sur le consentement, la non-binarité, le racisme, le validisme, etc.

Vous pouvez retrouver ces outils sur ce lien.

Vous pouvez contacter les écouteureuses sur ecout_heureux_ses (at) galilee.eedf.fr

Lutte contre les violences sexuelles et sexistes : nos principes

La politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) des Éclaireuses Éclaireurs de France a été adoptée par le Comité Directeur des EEDF en décembre 2021, et ratifié en Assemblée générale en juin 2022. Il fait suite à un travail mené par le groupe Genre et Sexualités, mandaté en 2020, pour prendre en compte les violences sexistes et sexuelles comme un sujet systémique, qui concerne les EEDF. Il s’agit de comprendre ces violences comme graves et anormales, mais courantes : et donc d’apprendre à y faire face autrement que comme à des crises ou évènements ponctuels.

Ce document est un cadrage associatif : il est rédigé dans l’idée que pour agir dans ce domaine, il faut avoir des grands principes, associatifs, politiques et éducatifs, qui guident l’action. Et pas uniquement des procédures très détaillées, qui parfois, peuvent ne pas recouvrir l’ensemble des situations. Ce document « principes » est complété par un plan d’action associatif, actualisé une fois par an et communiqué à l’AG.

Télécharger le document « Lutte contre les violences sexuelles et sexistes : nos principes ».

Télécharger le document « Plan d’action contre les VSS – juin 2022« 

Télécharger la Feuille de route de la Cellule nationale de gestion et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS)

Vous pouvez aussi retrouver nos séquences de formation à ce sujet : vous pouvez les réutiliser et modifier sans souci (idéalement en nous créditant si vous mettez la séquence par écrit).

Pour contacter l’équipe sur ces questions : violences-sexuelles-sexistes@listes.eedf.fr

ASKIP : Amours et sexualités – le kit d’infos pratiques

La couverture du livret ASKIP, qui représente deux personnes enlacées avec des végétaux et des tentes alentours.

Le livret ASKIP (Amours, Sexualités : le Kit d’Informations Pratiques) a pour objet de donner des repères et des outils aux responsables, animateur-ices, directeur-ices, formateur-ices… des EEDF ou d’autres associations de scoutisme et d’éducation populaire.

~~ Lire en ligne ~~

Il part du principe que la vie affective et sexuelle fait partie de nos espaces collectifs, qu’il peut donc nous arriver :

  • d’entendre les paroles et questions spontanées des enfants et des jeunes et de vouloir y répondre
  • de faire face à des situations complexes ou graves, et de devoir les gérer
  • et parfois, d’avoir la volonté d’une action éducative sur ce sujet, de vouloir mettre en place des organisations ou activités spécifiques.

Avec la conviction que la vie affective et sexuelle est avant tout une source d’épanouissement, y compris pour les jeunes; mais aussi celle que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles doit faire partie de nos préoccupations, on espère que ce livret pourra vous être utile! (on est toujours preneur-ses de remarques et retours pour l’améliorer).

Télécharger le livret ASKIP (format page par page)

Télécharger le livret ASKIP (format mis en page pour une impression livret : paysage et impression recto-verso bord court)

Consulter la liste des ressources proposées dans le livret.

ASKIP : sources et ressources

Voici sources et ressources citées ou utilisées pour le livret ASKIP:

Le numéro vert « IVG Contraception Sexualités » du Planning familial

Anonyme et gratuit au 0 800 08 11 11 et via son site web

Les Ressources à télécharger et imprimer

Le livret Mixicamp des EEDF

La brochure EEDF « Jeunes et adultes transgenres en ACM, camp scout ou stage de formation« 

Le guide de la DJEPVA pour les anim « accompagnement à la vie affective et sexuelle« 

Le kit ODD « Égalité des genres » et dedans les ateliers corpo-réels des EEDF

La brochure « Stop aux violences sexuelles faites aux enfants » de Bayard

La brochure « Soutenir un-e survivant-e d’agression sexuelle » issue d’Infokiosques

La brochure « Préliminaires du Porno » de la FCPPF

Les livrets « Questions d’ados« , « Premières fois » et « Choisir sa contraception« , de Santé Publique France, que vous pouvez aussi commander gratuitement

Le manuel « Sex Education » de Charlotte Abramow

La brochure « Mon Corps, moi et les autres« , du Planning familial

Le livret « Que se passe-t-il dans nos culottes » de la FCPPF

Le livret « La sexualité et nous » du CRIPS Ile-de-France

Et à écouter : les mini-podcasts « OK pas OK » de Santé Publique France / Onsexprime.fr

On vous conseille aussi les revues et documents « Amours et sexualités » des EEUdF

Les sources des chiffres fournis dans le livret

chiffres clés 2019 du Secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes

enquête virage, INED, 2020

les minorités sexuelles face au risque suicidaire, INED, 2014

Études et résultats « Interruptions volontaires de grossesse », 2019, DREES

Baromètre Genre et Sexualité, 2016, Santé Publique France

Note de cadrage « Mise à disposition à l’avance de la contraception d’urgence », 2011, Haute Autorité de Santé

Documents de cadrages

Stratégie nationale de Santé sexuelle 2017-2030

Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité – une approche factuelle, édition 2018

Kit d’activités « ODD Égalité des genres »

Les EEDF se sont engagés depuis 2017 dans une démarche autour des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, via le programme Alter-égaux. L’égalité des genres fait partie des ODD sur lesquels l’association s’est positionnée.

Dans ce contexte, nous avons produit un kit d’activités sur l’égalité des genres. Ce kit c’est:

  • des suggestions d’activités pour les 4 tranches d’âge, de 6 à 18 ans, avec une évolution découvrir – approfondir – agir – valoriser.
  • structurées sur des parcours « Stéréotypes de genre » et « Egalité au quotidien » permettant de se pencher avec les enfants et les jeunes sur des aspects concrets (familles, métiers, violences, visibilité des femmes) au fil d’une année d’activités.

Le kit avec liens cliquables vers les annexes, page par page

Le kit avec liens cliquables vers les annexes, en planches

Pour impression, le kit avec toutes les fiches activités en annexe (page par page / mode livret idéalement A3)

Quelle est la philosophie de ce kit ?

  • Pour nous, la priorité reste de mener une réflexion et une action de fond, transversale, autour de l’égalité des genres. C’est la logique du livret Mixicamp.
  • Des activités spécifiques, comme celles proposées dans le kit, peuvent venir en complément pour offrir des occasions de réfléchir et d’échanger avec les enfants et les jeunes.
  • Les activités du kit sont des propositions : nous sommes bien convaincu·es qu’en équipe, vous saurez en créer des variantes plus réussies ou en inventer d’autres ! N’hésitez pas d’ailleurs à les partager.

Brochure « Jeunes et adultes transgenres »

La 3ème version du « Guide pour garantir aux jeunes et adultes trans leur place dans les activités de scoutisme, en accueil collectif de mineur-es et en formation » est sortie! (ici la version prête à imprimer en livret : recto-verso paysage bord court)

Son but est de donner des repères sur la transidentité et la transphobie, en général et dans nos mouvements de scoutisme et d’éducation populaire, pour aider les équipes à garantir aux personnes trans leur place dans nos mouvements : que ce soit en séjour, en stage de formation, dans la vie associative…

A la fin de la brochure, vous trouverez d’autres ressources, notamment de l’association Chrysalide, ou des contacts d’associations comme Grandir Trans, qui réunit des parents souhaitant accompagner leur enfant.

Cette 3ème version, illustrée par Aube, a bénéficié du soutien de la DILCRAH.

Des temps d’éducation à la sexualité aux EEDF

Des temps d'éducation à la sexualité aux EEDF


Voici des exemples de déroulés de temps d’éducation à la sexualité, pour différentes tranches d’âges:

Répertoire des séquences éducation à la sexualité

 

Un temps d’éducation à la sexualité aux EEDF c’est quoi?

C’est une activité qui a pour objectif de:

– vivre un moment d’échanges sécurisés sur les questions d’amour et de sexualités

– identifier que ce sont des sujets dont on peut parler et sur lesquels on peut avoir un avis

– sensibiliser de manière claire aux violences sexuelles

C’est avant tout un espace d’échanges entre pairs (les enfants/jeunes), cadré et sécurisé par les responsables.

Vous avez animé un temps avec une trame différente et qui a bien fonctionné? N’hésitez pas à nous le partager pour enrichir les outils disponibles!

Des ressources

En complément du répertoire ci-dessus, vous pouvez aussi consulter la rubrique « Autres ressources » : les outils des SGDF et des EEUDF peuvent être utilisés pour animer des séquences.

Les outils Questions d’ados et Premières fois de Santé Publique France peuvent vous aider à le préparer. Vous pouvez aussi les commandez gratuitement en ligne.

Nous avons réuni un certain nombre d’autres documents qui peuvent être utilisés sur ce type de temps ici

Le groupe de travail Genre & Sexualités

Le groupe Genre & Sexualités a pour but, au sein des Éclaireuses Éclaireurs de France, de faire du lien entre celles et ceux qui veulent porter les questions de genre et de sexualités comme des enjeux éducatifs. Il existe depuis 2016 et est rattaché à la Commission des Méthodes Éducatives.

Concrètement, cela consiste en :

– des séquences de formation en régions, avec les responsables d’animation : sur les week-end tremplin, week-end respo, stages BAFA/BAFD…

– un travail pour produire des outils pédagogiques disponibles pour toute l’association (et au-delà!)

– de l’appui à la gestion de situations complexes, toute l’année et dans le cadre de l’astreinte nationale estivale.

– des échanges entre nous, sur nos expériences et nos outils.

Le groupe a été actif de 2016 à 2024. Il n’existe plus aujourd’hui, mais tu peux toujours nous joindre pour échanger là-dessus :

le mail : genre_sexualites (at) galilee.eedf.fr

la cellule Violences Sexistes et Sexuelles des EEDF : violences-sexuelles-sexistes (at) listes.eedf.fr

les écouteureuses, qui travaillent plus largement sur l’inclusion, les oppressions et l’écoute : ecout_heureux_ses (at) galilee.eedf.fr